La rivière au fond de la forêt |[Pv Cassandra & Idril]

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Le soleil va bientôt se coucher...

Une jeune femme, cachée au fond de la forêt attend. Attend, pour pouvoir se nourrir. Cela va faire quelques années qu'elle n'est plus ce qu'elle était à la naissance. Un Ange. Son comportement avait toujours était bizarre, comme si devenir une Créature de l'Ombreétait sa destinée. En effet, elle s'accordait, son comportement s'accordait beaucoup mieux à ce genre d'individu. Parfois, elle éprouvait du désespoir. Elle se demande pourquoi. Pourquoi tant de souffrance, tout ces gestes ? car, au fond d'elle, reste une part de bien. Presque inexistante. Mais elle existe. Mais les Créateurs ont bien vite compris que cela ne suffirait pas pour récupérer Mélissa.

Un sifflement léger lui fit comprendre que les hiboux étaient levés. Et donc, que la nuit commençait. Elle se lève doucement, sortant du buisson où elle était assise. Avec un battement de cils prolongés, elle sauta dans un arbre, s'aidant de ses pouvoirs pour ne pas tomber. De l’arbre, elle commence à marcher dans le vide. Et ne tombe pas. Doucement, d'une démarche féline, elle arrive à un nid d'oiseaux. Ceux-ci n'ont pas le temps de partir. Elle en attrape un doucement, l'observe. Un léger sourire flotte sur ses lèvres. Elle plante ses deux doigts dans le ventre de l'oiseau, et goute le sang qui coule le long de ses doigts.

Elle saute de l'arbre, et rejoint la source qui coule plus loin. Elle connait cette forêt, elle y vient régulièrement. Elle laissa sa main glisser dans l'eau. Cette dernière se teinte momentanément de rouge, avant que le courant disperse cette couleur. L'eau en contact sur sa peau la fait frémir. La sensation est bizarre. Elle met un doigt dans le liquide, le met ensuite dans sa bouche. D'étonnement, ses yeux s'écarquillent. Sa tête s'incline sur le côté, et elle recommence son geste. Que l'eau soit froide la surprend. Elle n'était en effet venue qu'en été, et tout était chaud.

D'un coup, elle se redresse. Elle vient de percevoir un frémissement. Derrière elle, cent mètres. Ses mains s'écartent et se tendent. Une lumière mauve sort en pulsant de ses doigts. Ne voyant personne mais sentant une présence, elle décide de se poster quelques mètres plus haut. Oh, elle ne risque pas de se faire tuer. Et elle n'a plus faim. Mais cette rencontre pourrait être intéressante, qui sait ?

Invité

Cassia venait juste de quitter la Cité des Assassins pour s'enfoncer, silencieuse comme une ombre, dans les méandres de la Forêt de Lune. Elle n'était jamais venue, et elle doit avouer que cela... l'exciter d'être dans un endroit inconnu, peut-être hostile. Elle aimait sentir son coeur bondir losqu'elle entendait les animaux fuirent à son passage entre les arbres. Non, ce n'était pas de la peur, loin de là. Cela lui rappelait de bons souvenirs, les seuls "heureux" dans sa triste vie. Mais elle aimait la vie qu'elle menait, alors elle s'en fichait. Un sourire en coin narquois affiché sur ses lèvres, elle repensa à son contact de tout à l'heure...

* Un homme, tremblant de peur, le visage en sueur, lui avait donné rendez-vous dans une auberge de malfrats. Il pensait que comme ça, elle ne pourrait pas, elle n'oserait pas s'en prendre à lui. Quel idiot... Ce n'était pas une vingtaine d'hommes ivres et armés jusqu'aux dents qui allaient lui faire peur ! C'était un Assassin, pas n'importe qui. Assis dans un coin, le regard tressautant de visage en visage, il la cherchait...

Tournant la tête vers la fenêtre, il faillit crier de peur quand il la vit à son côté. Elle lui posa vivement sa main sur sa bouche, l'étouffant sous la pression. Quand il se fut calmer, elle le libéra et le regarda dans les yeux, froide comme de la glace, prête à l'éliminer pour lui avoir fait perdre un temps précieux.

- Je sais que je te dois de l'argent.... commença-t-il d'une voix plaintive qui lui donna mal aux oreilles. Je peux te payer, mais pas maintenant, il me faut plus de temps...

Cassia le regardait toujours aussi intensémment, sans sciller, détendut et calme. Ce fut peut-être à cause de ce calme qu'il perdit pied et voulut s'enfuir, mais elle l'attrapa vivement par ses vêtements et le ramena près d'elle. Un bras autour de son cou, exerçant une légère pression, elle lui sussura doucement à l'oreille :

- J'ai assez attendu, et je réclame mon dut. Tu ne pourras jamais me payer, tu m'as mentis, tu essaies de t'enfuir du continent avec ta famille.

Elle marqua un temps pendant lequel il émit un gémissement strident qui fit tourner la tête de quelques mercenaires dans leur direction, mais un regard de la Faucheuse les fit détourner la tête et retourner à leur discussion, même si elle voyait très bien les mains se tendant vers les épées, dagues, lances ou autres.

- Ce que tu ne sais pas... C'est que j'ai pris mon pied en les éventrant tous, même la petite de quelques mois... Sentir leur vie s'échapper de leur corps fut une véritable jouissance, et je vais me faire un plaisir de te laisser dans ton désespoire...

Elle le relâcha et le poussa contre un colosse, une montagne de muscle aux joues rouges par l'alcool. Rageant que le contact de l'Assassin est troubler son brevage, il le prit par le cou et l'envoya contre une poutre qui craqua sous la force d'impact. Ce fut le signal et tous prirent les armes, s'entre-tuant pour le plaisir d'avoir un peu d'action et de sang sur les mains. Quelqu'un voulut s'attaquer à Cassandra, mais quand il approcha de sa table, elle n'était plus là.

Marchant dans les rues de cette pauvre ville, une détonation se fit et l'auberge explosa dans un geyser de flamme. Les villageois se relayèrent pour éteindre le feu et personne ne vit cette jeune femme aux cheveux gris partir du village d'un pas calme et posé... *

Le bras de Cassia avait été brûlé par l'explosion. L'odeur de chair brûlée ne fut qu'accentuer sa colère. Ce villageois infame lui avait mentit, et elle avait manqué une occasion de se faire de l'argent. La prochaine fois, elle sera plus prudente... Assise sur une branche d'un arbre, elle mit de l'eau sur sa blessure et siffla de douleur. La blessure n'était pas très belle, mais elle s'en remettrait. Elle avait prit, pendant la pagaille dans ce village, dans une maison des bandages, de l'eau, du fil et une aiguille. Comme ça, elle se soigna en recousant sa blessure et en la bandant dans des bandages. Elle avait eut tellement de plaids qu'elle était devenue une pro pour recoudre, tellement que la cicatrice prochaine ne se verra presque pas, contrairement aux autres. Frissonant dans l'air frais du soir, Cassia descendit de son perchoir et marcha longtemps dans la forêt, silencieuse et calme malgré la douleur, jusqu'à trouver une rivière où elle plongea la tête avec bonheur. Elle avait chaud, et la froideur de l'eau lui fit du bien.

Rejetant la tête en arrière brusquement, éclaboussant son dos et ses épaules avec ses cheveux mouillés, Cassandra se releva vivement. Elle avait sentit... un changement dans l'air, comme un bruissement d'aile, mais pas de volatile normal, non... Une main posée sur la garde de son épée, elle se tenait prête à toute attaque surprise...

Idril, la jeune Ange, était partie de l'auberge. Elle ne supportait pas d'être au centre de toutes les conversations. Soudain, son bras la gratta.
Elle releva sa manche, et s'aperçut qu'un tatouage apparaissait sur son bras. Prise de panique, elle se gratta jusqu'au sang, mais en vain.

Idril regarda de plus près ce tatouage. C'était deux ailes d'anges, une blanche et ... une noir ! Qu'est-ce que cela signifier ?
Elle essaya de fouiller dans sa mémoire.
Le blanc, lui avait-on apprit, était symbole de pureté, d’innocence, de fidélité et de perfection, tandis que le noir était symbole de haine,de chaos, de mort et de tristesse.

Elle passa un doigt sur son bras, en essayant de comprendre la signification de ses ailes, qui apparaissaient sur son bras. Noir et blanche... Deux couleurs très différentes...
L’innocence contre le chaos... La haine face à la perfection... Le mal en combat avec le bien...

Soudain, Idril releva la tête: elle venait d'entendre un bruissement, puis une lumière mauve s'échappa d'un arbre. Posant sa main sur le manche de sa dague, elle s'avança, sans faire de bruit...

Invité

Qui va-là ?

C'était une voix fluette qui venait de s'exprimer, et les termes utilisés étaient ceux d'un enfant de quatre ans.
Elle ferma sa main et la douce lumière mauve qui s'en échappait s'éteignit. Elle avait entendu un bruit. elle tourna la tête de la gauche vers la droite et pencha la tête sur le côté.

- Montrez-vous.

Encore une fois, son vocabulaire lui faisait défaut. Elle se mit debout sur son rocher et attendit que les bruits s'en aillent. Ou alors, que ceux qui les faisait viennent la voir.

Elle n'aimait pas vraiment rester seule, surtout les soirs de pleine lune, car les animaux étaient beaucoup plus forts et aimaient bien attaquer les humains.

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